L’inattendu - par V
C'était un petit matin d’hiver... L'orage menaçait malgré le brouillard londonien.
Dans son bureau, Hugues éclata d’un rire nerveux, se laissa tomber sur son fauteuil et ne bougea plus. Il remâchait sa méfiance : deux rapports contradictoires se trouvaient devant lui. Leur contenu donnait à réfléchir.
Hugues avait tout pour réussir, y compris un incommensurable orgueil.
Pourtant, il devenait le jouet d'événements dont le sens lui échappait.
A commencer par cette femme qui l’obsédait. Existait-elle vraiment ? Le plus souvent elle hantait ces rêves. Parfois il croyait la croiser au coin d’une rue et son cœur se mettait à battre plus fort, la dernière fois, c’était "sous la morne lumière hivernale des lampadaires" de la ruelle étroite qui mène à son bureau, mais ce n’était jamais tout à fait Elle…
Même la statue, qui depuis toujours trônait sur la cheminée, semblait bouger, elle était nue sous une robe ample et longue qui voilait à peine son corps de femme débordante de vie, et ses bras se tendaient vers lui.
Or, Hugues, le savait ; observer certains faits irréels, et raisonner avec trop peu de clairvoyance, risquait de l’entraîner hors des chemins convenus...
Deux rapports contradictoires se trouvaient devant lui. Leur contenu donnait à réfléchir…
Consigne proposée par les impromptus littéraires : "C'est faiblement éclairé qu'il vous reviendra de nous dire ce qui a pu se dérouler "sous la morne lumière hivernale des lampadaires"(1) en n'oubliant pas de placer ce groupe de mots, dans cet ordre, au sein de votre texte."
(1)Cormac Mc Carthy - Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme.